Association des femmes des médias

L’Association des femmes des Médias, AFEM en sigle, dénonce et condamne le musèlement de la presse par les intimidations, menaces et poursuites à l’encontre des journalistes au Sud Kivu.

Au cours d’un point de presse qui s’est tenu le mercredi 23 septembre 2020 à Bukavu, l’Association des Femmes des médias s’est dit préoccupée par une vague de convocations de journalistes dans plusieurs coins de la province, avec des cas éloquents et flagrants dans la ville de Bukavu. Dans l’intervalle des trois mois qui ont suivi, et pour ne parler que des cas récents, près de dix journalistes de médias audiovisuels, de presse écrite et de médias en ligne furent été convoqués par l’ANR, antenne du Sud Kivu, dans le cadre de l’exercice de leur travail. L’AFEM déplore le fait que ces auditions auprès de l’ANR se firent sans aucune assistance juridique et dans des conditions qui sont loin de respecter les droits humains. Non seulement ces agissements des services de sécurité constituent un scandale en matière de droits humains et de la liberté de la presse, mais aussi une tentative de confiscation du discours démocratique par les autorités.

La presse doit rester libre. La liberté d’expression et d’information sont garanties par la constitution de la RDC. AFEM demande aux journalistes de continuer à faire leur travail avec professionnalisme, en ayant à l’esprit le respect strict des lois, des bonne mœurs et de l’ordre public, et en respectant le code d’éthique et déontologie du journaliste congolais.

En février 2016, l’AFEM crée Mama Radio, une « chaine thématique pour l’équité du genre dans les médias et au sein des communautés ». Mama Radio repose sur trois principes dans son travail, à savoir l’exclusivité, la participation et la sensibilité au genre.

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